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HISTORIQUE DU SPORT BOULES UN RECIT D'ANTOINE PINET - 7

Les concours

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boule

Nous sommes donc en 1935 . J'ai 21 ans. Les compétitions de boules se répétaient tous les ans. Même le froid terrible de certaines années ne les arrêtait pas toujours… des souvenirs douloureux hantent mon esprit. En 1938, d'autres bruits que les pacifiques clameurs de joie ou d'admiration des boulistes et celui des chocs métalliques, bruits hélas guerriers, ne venaient pas encore troubler complètement le charme des boules pour beaucoup d'entre nous… qui songeaient à un avenir inquiétant.

Les " concours " de boules se succédaient, à Lyon même (dans les clos, sur les bas-ports etc), dans les villes du Rhône ou plus éloignées de Lyon, dans les villages, sur les places et dans toutes les régions de la France où se sport se pratiquait, Lyonnais, Ardèche, Isère, Savoie, Jura, Ain, Drôme, Allier, etc (j'en oublie !) et même en Provence et aussi dans la région parisienne.

Plus tard, la boule traversa les Alpes, la Méditerranée… et des équipes vinrent d'Italie, de Suisse, de Belgique et d'Afrique du Nord pour participer au tournoi lyonnais de Bellecour en mai de chaque année.

D'ailleurs l'idée que la Boule venait de Lombardie (de Turin entre autre) s'était répandue. Elle serait originaire de la plaine du Pô avec les boules en bois… qui ensuite, furent cloutées.

Bellecour

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C'était la Pentecôte : samedi, dimanche, lundi, mardi (les finales avaient lieu le mardi après-midi sur la Place Bellecour où les gradins avaient été dressés avec la tribune officielle). La place entière était occupée.

Au cours des années 1930.. tout se passait à Bellecour. Puis l'on étendit les éliminatoires sur le Cours de Verdun à Perrache. Des milliers de joueurs venus de tous les coins de France (même de Nice !) assez bruyants mais motivés par l'esprit sportif que l'on distinguait dans les rues par le petit sac aux courroies de cuir contenant les boules (2 ou 3) et muni de l'étui de 50 (baguette métallique de 50 cm). La place Bellecour s'isolait du reste de la ville, clôturée par une haute palissade et l'entrée des jeux était payante (un prix spécial était réservé aux joueurs licenciés, possesseurs d'une licence qui attestait l'adhésion à une Fédération de sociétés de boules).

Que de joueurs

Il fallait savoir trouver les emplacements de jeux où évoluaient des joueurs des différentes catégories pour pouvoir assister à leurs performances ou à leurs déboires… Quelle multitude remplissait Lyon, de Perrache à Bellecour, belle place surveillée par Louis XIV, sans étrier !

Le souvenir, hélas disparu de nos jours, est encore bien vivant chez les gens âgés (dont je fais partie) et il apparaît encore, enthousiaste, coloré, dans beaucoup d'esprits. Il ne s'effacera totalement qu'avec la disparition progressive de ces témoins d'autrefois (une période vieille de 60 ans).

En réutilisant le " je ", impossible à bannir absolument, je préciserai qu'un certain mardi matin, d'une certaine année, entre 1929 et 1938, nous nous sommes vus, mes coéquipiers (un as du tir, mon père, mon oncle) et moi-même (tireur dit " en premier ") encore en lice et fûmes battus par une équipe cependant fort moyenne de l'Isère… C'était magnifique.

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Une personne qui habite la région lyonnaise, laquelle peut s'étendre loin, si l'on tient compte de la grande influence périphérique exercée par cette capitale des Boules, en lisant le journal régional " Le Progrès ", organisateur du tournoi de Bellecour, peut encore suivre les résultats, mais que dire des personnes qui habitent Paris ou en Essonne par exemple ? Aucun quotidien ou autre journal n'a fait allusion à cette fête… Bellecour.

C'est un sport !

Le regret de ne plus jamais entendre parler de ce sport (la pétanque, l'ai-je déjà dit !) est profondément ancré dans les âmes lyonnaises des " boulistes " qui considèrent comme un vrai sport cet exercice de lancer (force, agilité) d'adresse et de précision, de maîtrise de soi-même, de marche où l'endurance physique tient une grande place (pourquoi le tennis de table, le tir à l'arc ou au fusil etc… seraient-ils, eux classés dans les sports ?)

De nos jours, quoique je ne sois pas très documenté sur cette question, les clos de boules se cachent, les lieux publics utilisés pour faire des jeux sont très rares !

Les beaux terrains de boules

Le joueur d'autrefois (époque où j'avais environ 18 ans) ne peut pas penser à tout ceci sans évoquer aussi, en dehors des clos, des bas-ports etc. les jeux créés et autorisés sur certaines places, à la Croix-Rousse de Lyon, le Clos Jouve au terrain renommé pour ses difficultés et qu'appréciaient les fins pointeurs, la place Tabareau remplie de jeux, samedi et dimanche à Villefranche sur Saône avec le Promenoir, la Place de la Porte de Belleville. Elles se remplissaient de joueurs très souvent, à l'occasion de grands concours. Le Beaujolais était rempli de petites réunions de boules. Ce sont des régions, villes et lieux que je connais le mieux. Comment ne pas pouvoir dépeindre avec émotion, le charme et l'emprise sur les fanatiques de mon genre ?

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