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HISTORIQUE DU SPORT BOULES UN RECIT D'ANTOINE PINET 8

Un sport, un vrai !

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nécessités économiques, commerciales, touristiques etc., ont modifié l'aspect des choses. Les Boules en ont fait les frais. Mais pourquoi les reléguer plus bas que cette pétanque enjoleuse et dissimulatrice de des vraies valeurs et qui reste digne de respect cependant ?

Le Pont Pasteur, bien mais incomplet

 

Nous parlons de lieux où s'exerçait le jeu de Boules et qui existent encore ! En quelle année a-t-on vu à Lyon dans un but louable évidemment , crée le stade bouliste de la Mulatière (dit le stade du Pont Pasteur) ? L'activité sportive des Boules a donc été transférée dans ce stade où le bouliste trouve des emplacements, le confort souhaité, mais où le joueur qualifié ne trouve pas ce qui fait le plaisir du jeu (surtout pour le pointeur) : la difficulté et la variété ! Il faut revenir sur le côté sportif, performances, victoires sur le terrain et sur soi-même, et sans radotage, regretter un passé que l'on aimait.

Un sport, un vrai !

En 1935, le sport surgissait dans ces exploits des Boules… et il prenait le dessus sur le simple aspect de distraction de ce jeu qui en avait les apparences peu flatteuses (boissons, jeux d'argent, etc.). On s'entraîne, on s'associe, on se fédère, on s'équipe, on se spécialise (tir ou point ou les deux), on étudie les tactiques à utiliser, car il en existe, comme tous les sports et ce sont elles parfois qui font les vainqueurs, on s'endurcit à jouer devant le public spectateur, critique et autant admirateur qu'acerbe.

Pentecôte

Le vieux joueur de cette époque, vers 1935, celui qui ne peut sans émotion, évoquer ces souvenirs à la fois lointains et très proches, car indélébiles, très vivants, ne peut glisser sur ces évocations sans ressentir au plus profond de lui même les sentiments qu'il éprouvait, les jours de Pentecôte : les désirs s'agitent, les espoirs se révèlent, les déceptions s'expriment, l'appréhension du mauvais temps (et oui, car la pluie est l'ennemi des boulistes, en transformant un bon tireur en " faiseur de trous ", un excellent pointeur en grand maladroit !)

Les as de la Boule

C'est avec émotion que les pensées des hommes de mon âge se reportent sur certains noms d'as de la boule : Cagna, Charbonnier, Sotton, Vallet, Crous dit la Puce, Boujeoin, Gallarato, Marty, Guyet et combien d'autres dont les noms sont oubliés… Qu'ont laissé ces gens " artistes " en leur genre au tir élégant et précis ? Peu de choses, sinon l'exemple donné dans l'amour d'un sport.

Comme il n'est pas possible pour ce qui sera expliqué maintenant, de suivre un ordre bien défini, voici en vrac quelques faits, quelques idées qui contribueront à placer la Boule lyonnaise au juste rang où elle devait être soit avant sa " copie "imparfaite en modèle réduit : la Pétanque.

A Villefranche sur Saône (que je connais particulièrement) était devenu presque célèbre dans le monde des Boules un jeune Pupille dont le nom importe peu et qui, au bout de quelques années avait réussi, l'âge le permettant, à passer dans la catégorie Excellence et avait fait partie d'une quadrette qui devint Championne de France, à Clermont-Ferrand.

D'autre part, le cas du joueur Gallarato était connu : ce joueur de pétanque, puis de Longue, niçois avait été conquis par la grosse boule lyonnaise et au cours de années 1933 - 1936 ( ?) avait dominé le monde des Boules. Avec lui, la Provence prit goût au jeu lyonnais.

Les joueurs

Il apparaît nécessaire, maintenant, de parler des joueurs eux-mêmes, qui venaient de tous les milieux, même très spéciaux et ne se limitaient pas aux origines que nous avons déjà tracées : travailleurs salariés en général, commerçants inoccupés, industriels, cadres (mot peu connu et moderne) paresseux, buveurs, grands as qui s'exhibaient et jouaient de l'argent ; il faut voir de près ce milieu bouliste que j'ai connu, pour affirmer comme je le pense : si les ¾ des individus touchés par la grâce des Boules venaient honnêtement et jouaient pour se distraire et par passion du jeu, le reste se recrutait dans un monde très spécial qu'il ne faut pas négliger et c'est sans doute ce qui a provoqué tout ce mépris dont s'entourait cette formule : " joueurs de boules à casquettes ". Ce monde spécial avait du temps libre, n'était pas tenu par un travail régulier, ils avaient de l'argent… et aussi de l'adresse.

C'était le monde des " sportifs " de niveau moyen, des cafetiers, patrons ou garçons, travailleurs de nuit au sommeil rare, parfois et qui se divertissaient le jour, après un court sommeil réparateur, le monde encore, heureusement peu développé des " souteneurs " ( ceux-ci sans casquette) porteurs de chapeau à grand bord... en général, très aimables, élégants aussi et qui savaient apprécier le talent ou la forme, parfois momentanée des joueurs.

Les peu recommandables

Sur les bas-ports de Lyon, du Rhône, (pas de la Saône !) y étaient connus : " Pompon ", très coquet, " le boxeur " (réellement boxeur mais retiré des affaires, qui recommandait aux tireurs qu'il incorporait avec lui dans son équipe, le verre de Rhum pour se remettre en forme (comme le condamné à mort)), " le chat ", rusé et méfiant, très bon pointeur, vif et jour d'argent.

Certaines descentes de la police, prévues et sans résultat, venaient parfois interrompre, pour quelques minutes, les duels acharnés que se livraient les joueurs auxquels, quelle horreur !, je me mêlais ; le pittoresque était préservé.

Quelle racaille

Il suffisait pour les gens de ma sorte, car je n'étais pas le seul à fréquenter cette " belle racaille ", de faire la part juste du bien et du mal ; l'anonymat restera la marque absolue de ce texte et seule ma bonne foi sera le gage de ma sincérité et de mon honnêteté morale. Certains de ses individus d'ailleurs, vivaient avec des femmes ou du jeu (boules, billard, cartes et course). Il était normal que les rapports entretenus avec ces individus soient limités aux boules. Ce fut possible ! Et d'ailleurs, ils ne constitueraient guère qu'une infime minorité parmi les joueurs. Revenons maintenant aux boules proprement dites ; à certains épisodes de jeu par exemple, aux règles , aux boules mêmes.

 

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