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HISTORIQUE DU SPORT BOULES UN RECIT D'ANTOINE PINET 6

Les sociétés de boules

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Il y avait, heureusement, au milieu de ce déballage peu relevé, des équipes formées, composées uniquement de bons joueurs compétents et qui cherchaient avant tout la victoire sportive.

Les différentes sociétés de boules regroupaient des joueurs de toutes catégories sociales, mais malgré tout, une distinction se créait naturellement ; c'est ainsi qu'à Villefranche sur Saône et dans le secteur caladois (celui que je connais le mieux), une sélection se faisait et certaines sociétés recevaient l'élite sociale (confectionneurs, industriels...) d'autres, ce que j'appellerais la plèbe adroite, vulgaire souvent. D'autres sociétés étaient constituées de gens de toutes sortes. Celui qui vous parle actuellement et vous décrit cette situation des espèces humaines des boules prenait sa " licence "dans cette dernière catégorie. Les joueurs cependant, quoique de sociétés différentes, se connaissaient tous, s'estimaient, se supportaient parfois. Il était évident que celui qui voulait " percer "devait fréquenter la " plèbe ", s'y faire des relations, y trouver des équipiers etc… Il en était ainsi dans le secteur de la Calade (Villefranche et environs).

Les catégories de joueurs

En1935, et cela existe sans doute encore aujourd'hui, le joueur était classé dans les catégories Excellece, Honneur, Promotion selon les victoires et les défaites subies. Les concours étaient soit " open " à tous, soit réservés à certaines catégories et parfois handicap de point…il y avait les catégories Vétérans et Pupilles.

Les lieux de boules

Pour les lieux de boules, il faut retenir quelques points remarquables : les divers clos, les bas-ports du Rhône et de la Saöne, Bellecour enfin pour ceux qui se déplaçaient et couraient l'aventure, tous les villages ou grosses agglomérations des régions autour de Lyon.

En 1938, par exemple, il est agréable de penser que les jeux de boules s'étalaient, se voyaient, s'étendaient, c'était un aspect pittoresque lyonnais. De nos jours, les boulistes se cachent comme s'ils avaient honte… de quoi ?

Le clos

Le souvenir du " clos " est encore vivace à mes oreilles de lyonnais d'origine car l'on devinait vite la présence d'un clos de boules dont les échos de métal heurtant le métal venaient frapper les oreilles du passant. La plupart du temps, pour y pénétrer, il fallait passer le café, propriétaire des jeux (souvent 4 ou 5) et l'on était aussi amené à consommer. Certainement qu'une partie de ces hommes qui peuplaient ces clos venaient non pour concourir sportivement (ce qui relève la qualité du jeu de boules), mais pour y " boire un coup ", un " pot ", souvent gagné sur d'autres, les " petits pigeons " et suivi d'autres pots…

Des " pirates ", le mot est juste et évocateur, en vivaient disait-on, c'est exact et confirmé…

Les bas-ports

Nous parlerons maintenant d'autres sites de boules : les bas-ports. Contrairement aux clos, les jeux dont on parlera dès lors, n'ont pas survécu à la modernisation de la cité. A Lyon, existaient les bas-ports. On appelait ainsi la surface qui bordait les deux fleuves, située en contrebas et qui représentait une large étendue. Maintenant le trafic et la nécessité de ranger les véhicules font que ces emplacements sont occupés par des parkings de voitures. En 1935, sur un sol dégagé, lorsque les fleuves n'étaient pas en crue, s'alignaient (surtout sur les bas-ports du Rhône) de beaux jeux de boules, visibles par les promeneurs ou les passants du quai, intéressés et qui se penchaient sur le parapet ?

Que le " puriste " à l'affût veuille bien admettre cette expression : " les fleuves " en parlant du Rhône et de la Saône (laquelle n'est qu'une rivière, affluent du Rhône et ne correspond pas à la définition géographique du mot " fleuve ").

Il en était et en est encore ainsi dans le monde et le langage lyonnais. Revenons à nos moutons… à nos boules plutôt.

Terrains de jeu

Ces jeux étaient bien entretenus avec un sol préparé, doux et sableux, lisse, trop lisse même pour un technicien de ce sport. Les cafetiers des environs (quais et rues transversales), s'en occupaient, organisaient des " concours " dans la semaine, y tenaient évidemment une buvette et même plusieurs.

Cela peut être puéril de mettre en valeur cette " institution des boules " mais n'était-ce pas plus sympathique, plus vivant encore une fois plus couleur locale, plus pittoresque que les rangées de voitures automobiles, les ronflements des moteurs que nous subissons maintenant ?

 

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